Etude de cas

Les cas d’étude (un par type ou sous-type étudié) ont été choisis pour refléter, autant que possible, la diversité du patrimoine Wallon. Ils visent d’abord à mieux comprendre cet habitat ancien, que ce soit au niveau des matériaux, des systèmes constructifs ou des systèmes techniques mais aussi au niveau du comportement thermique et hygrothermique. Ces six bâtiments ‘témoins’, servent également au développement de modèles thermiques dynamiques qui sont des outils pertinents pour analyser les scénarios de rénovation et ainsi proposer des solutions adéquates selon la typologie du bâtiment, son état, et la valeur patrimoniale de ses différents composants.

Idéalement, la rénovation d’un bâtiment ancien devrait toujours suivre le schéma indiqué ci-dessous.

La réflexion sur les interventions nécessaires démarre par une phase d’acquisition de connaissances sur le bâtiment. C’est nécessaire pour garantir la qualité et la pérennité des mesures retenues. La conception du projet de rénovation passe ainsi par une étude technique en profondeur du bâtiment, ou « diagnostic », dont les résultats seront mis en perspectives avec les contextes économique, social et culturel qui entourent l’initiative.

Dans le cadre du projet P-Renewal, les partenaires veulent proposer des stratégies de rénovation énergétique pour différents types de bâtiments. A cette fin, chaque cas d’étude retenu dans le projet se veut représentatif d’une famille de bâtiments et doit être étudié de manière approfondie, comme lors d’un projet de rénovation qui serait mené de manière idéale. En caractérisant chaque bâtiment du point de vue de sa composition, de son état et de sa performance actuelle, l’équipe pourra décrire et évaluer l’impact de différentes mesures d’amélioration énergétique, au travers de simulations numériques notamment. Pour atteindre cet objectif, l’étude sera menée en deux parties consécutives.

Au cours de la première phase de l’étude, un certain nombre de données sont récoltées et analysées dans le but de donner une « image » générale du bâtiment et d’émettre des hypothèses quant à sa performance. Ces données incluent notamment le gabarit du bâtiment, son utilisation et son état global. Si toutes les informations ne sont pas immédiatement disponibles, elles doivent être récoltées au moyen de techniques d’inspection visuelle, par consultation de documents d’archive, ou par entretien avec les propriétaires, les locataires ou d’éventuels acteurs professionnels travaillant ou ayant travaillé sur le projet.

La deuxième phase de l’étude est un approfondissement de la connaissance sur le bâtiment, qui vise à valider les hypothèses émises et quantifier la performance, et garantit une compréhension complète et juste de la réalité basée sur des techniques d’évaluation avancées (comme des monitorings hygrothermiques, par exemple).

Les techniques modernes de relevé 3D sont extrêmement utile pour l’étude du patrimoine. Le niveau de détail que l’on peut collecter est très haut, ce qui permet d’étudier le bâtiment de manière approfondie sans multiplier les déplacements sur site. Au cours du projet, l’équipe de recherche a valorisé l’utilisation de la photogrammétrie multi-image pour produire des données utiles au diagnostic énergétique.